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Le marathon administratif

C’est pour moi en février que commence le marathon administratif. En quelques semaines, il fallait avoir rassemblé, à destination de mon université australienne : une certification linguistique (le TOEFL en l’occurence, mais pas n’importe lequel : le IBT, avec un score minimum de 79/120 dont 19/30 au Writing… Je vous laisse m’imaginer un samedi 14 février dès 8h dans cette charmante ville de Loches pour passer le fameux TOEFL), une lettre de motivation en anglais, une lettre de recommandation par mon université française, mes relevés de notes (originaux et traduits), la liste des cours suivis en France, les cours désirés là-bas (validés par l’université française), le passeport, la fiche d’inscription. La démarche était double : sur papier et en ligne. Oui, c’est long, non c'est loin d’être passionnant, mais le jeu en vaut la chandelle !

Encore une fois, la chance était de mon côté : l’administration de James Cook University (JCU, pour les intimes) est super efficace. Malgré le décalage horaire (+ 8h là-bas), les échanges de mails sont rapides et la procédure avance facilement. Inscription, choix de cours, signature du règlement, paiement de la sécurité sociale (obligatoire)… En avril, je recevais le fameux mail qui fait plaisir :

« Dear Mathilde,

Congratulations. I am pleased to inform you that you have been offered a place in James Cook University’s Exchange Program at the Townsville campus commencing 27th July 2015. Your Letter of Offer is attached. »


Les étapes étaient ensuite les suivantes :

- Visa

- Billet d’avion

- Logement


Pour le Visa, sachez que le Gouvernement Australien est ravi de vous accueillir, vous, jeunes étudiants français qui n’avez pas l’ambition de commettre un attentat et qui n’avez pas Ebola (simples questions dans le formulaire de demande de Visa, pas de panique).

Il m’a fallu moins de 24h pour obtenir le Subclass 575, Non-Award Student Visa. 24h, et un seul document : le CoE, ou Confirmation of Enrolment. Ce papier est magique, puisque c’est celui qui résume toutes les démarches administratives entreprises avec l’université (passeport, date d’arrivée, identité, sécurité sociale…). C’est aussi celui qui confirme que vous êtes inscrit dans une université australienne et que les autorités australiennes valident votre inscription.

Le Gouvernement Australien est logique et ne vous oblige pas à faire les démarches 2 fois. Si l’université vous octroie le CoE, c’est que vous êtes en règle, alors tenez, voilà votre visa. C’est aussi simple que ça.

Je dois avouer que j’étais tellement surprise de recevoir le mail de confirmation si rapidement et facilement que j’ai contacté mes référents à l’université française et australienne pour être sûre que j’avais bien compris…

Simple, rapide et efficace. Mais il coûte quand même quelques 500$, alors il est mérité mine de rien.


Bref, visa : ok.

Concernant le logement, j’avais deux possibilités : on campus, ou off campus. Dans un premier temps, je n’ai mis de côté aucune option et j’ai cherché à la fois des locations dans la ville, et des résidences sur le campus.

JCU propose un site très efficace sur lequel sont recensées des annonces de locations, cela permet d’avoir une première source d’informations et de comprendre comment fonctionne le logement “à l’australienne”. J’ai pu constater que beaucoup d’australiens partageaient leur maison, professionnels comme étudiants, famille comme célibataires. Le loyer est hebdomadaire et tourne autour de AU$200 /semaine, soit environ 142€ la semaine, ce qui est raisonnable pour un pays réputé pour un coût de la vie très élevé. En plus du site de JCU, j’ai également consulté d’autres sites d’annonces immobilières australiens sur lesquels j’ai trouvé des maisons et appartements incroyablement beaux et grands. Cela faisait rêver, c’est sûr, mais j’avais une crainte : m’isoler de la vie étudiante.

Les résidences sont nombreuses sur le campus de JCU. 1 400 étudiants sont accueillis dans les 7 bâtiments. On peut distinguer 2 types de résidences : les “colleges” et les “halls”. Les “halls” sont des résidences universitaires comme nous l’entendons en France, assez libres, ouvertes… Les “colleges” s’apparentent davantage à des sororités/fraternités, ou des foyers. Les frais sont plus élevés, mais il existe une vraie identité, des clubs… La plupart du temps ils sont associés à une pratique religieuse.

Personnellement, je me retrouvais davantage dans l’esprit des “Halls”. Je me suis donc inscrite sur le JCU Halls Portal. L’inscription coûte environ 55$, même si vous n’êtes admis dans aucune résidence. Une fois que vous avez accès au site, vous devez sélectionner 4 “halls” ou “colleges” qui vous plaisent, et argumenter vos choix. Quelques informations personnelles sont également demandées (régime alimentaire, activités extra-scolaires…). Il n’est pas impossible que l’on vous demande de choisir entre “Non-air conditioned room” ou “Air-conditioned room”. Je dois avouer qu’en tant que petite française, je trouvais la question étrange et inutile, mais je suppose que la météo tropicale du Queensland rend cette question tout à fait pertinente.

Quelques jours après, je recevais un mail de proposition de logement par la Rotary International House, la résidence que j’avais placée en 1er choix. Comme son nom l’indique, c’est celle qui a pour leitmotiv la diversité et compte sur la création d’une communauté internationale. J’avais le désir de partager mon expérience avec d’autres étudiants étrangers, dans la même situation que moi.

A la Rotary International House, je me suis vue offrir une chambre sans air conditionné. Je ne vais pas me plaindre car c’est vraiment la résidence dans laquelle je voulais vivre. J’espère juste que je ne suffoquerai pas à cause de la chaleur tropicale ! La Rotary International House est la seule résidence “self-catering”, c’est à dire sans pension et avec cuisine indépendante, ce qui me convenait mieux.

Encore une fois, il a fallu remplir un certain nombre d’étapes sur le JCU Halls Portal, payer des frais et un acompte, signer des papiers… La communication a été plus difficile qu’avec l’administration de l’université, et le site a parfois planté ce qui valait certains quiproquos avec l’administration de la résidence. Mais au final, on peut dire que logement : ok !

La dernière étape de la préparation de mon voyage était la réservation de mes billets d’avion. Malheureusement pour moi, je pars en haute saison, ce qui fait augmenter considérablement le prix des billets. La rentrée officielle à JCU est le 27 juillet, mais tous les étudiants étrangers sont invités à se rendre à la semaine d’orientation dès le 20 juillet. Après avoir essayé toutes les bidouilles possibles pour limiter les frais de l’aller (au départ de Londres ou d’ailleurs en Europe, en modifiant les dates de départ…), je me suis résignée à payer 1 000€ mon billet simple. Finalement, j’ai décidé de réserver un aller-retour, plus avantageux. Pour cela, il fallait que je connaisse ma ville de départ pour le retour. En effet, le semestre australien se terminant le 20 novembre, j’avais dans l’idée d’effectuer un road-trip d’un mois sur la côte Est avant de rentrer en France pour Noël. Avoir à planifier mon road-trip a été un frein pour ma réservation de vol, et j’ai sûrement attendu trop longtemps car les billets continuaient d’augmenter. Je me suis renseignée sur les attractions touristiques de l’Est du pays pour en conclure qu’il me faudrait descendre de Townsville à Melbourne, en passant par Sidney et Brisbane (et tous les nombreux paysages magnifiques loin des villes). D’après mes lectures, la ville d’Adelaide n’est pas incontournable, donc je ne dépasserai pas Melbourne (ou alors pour la Great Ocean Road).

Ainsi, avec les villes précises de départ et retour, des dates - flexibles - en tête, je pouvais m’atteler à la réservation de mes billets d’avion. Pour le choix de la compagnie aérienne, j’avais environ 15 possibilités, mais quand on enlève celles dont on a peu confiance (Malaysia Airlines, par exemple), celles qui ne desservent pas l’aéroport de Townsville, et celles qui sont hors de prix, il restait : Emirates, Etihad, et Qantas. Après avoir comparé les prix, les dates et les escales, c’est avec Etihad que je m’envolerai le 14 juillet. Le vol aller sera long puisque j’arriverai seulement le 16 juillet à 13h, après avoir fait escale à Abu Dhabi et Sydney.

Dès que j’ai eu mes billets - non sans effort car le site d’Etihad ne m’a pas facilité la tâche en refusant systématiquement de charger la page finale de paiement après avoir rempli toutes les options de réservation - j’ai pu demander le “Arrival Service” mis en place par JCU pour véhiculer les étudiants étrangers depuis leur aéroport jusqu’à leur logement, et ce gratuitement.


Récapitulons. Au 20 juin : visa, logement, transport OK.

Qu’est-ce que tu attends pour faire ta valise…?

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