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Manila, here I am !

Manille, me voilà


Avez-vous déjà eu l'occasion de partir à l'autre bout du monde ? Non ? Ca semble excitant comme ça, le dépaysagement, les vacances, la liberté... M'enfin pour y parvenir, encore faut-il passer un sacré paquet de "désagréments"...



Voilà donc à peu près mon voyage étape par étape :


Jeudi 29 juillet - 5h00 (GMT +2) Je me sors péniblement du lit, après quelques heures de sommeil. J'ai fini de préparer mon sac la veille (malgré les conseils de Mathilde) et à cause de l'excitation, je n'ai réussi à m'endormir que vers 2h. Le voyage va piquer...


6h50

Arrivé à la gare d'Angers, je prend mon train direction Paris Charles de Gaulle. Je rassure mes parents, un peu fébriles à l'idée de me laisser partir 5 mois à l'autre bout du monde. Je ne suis pas vraiment à l'aise non plus mais il est trop tard pour faire demi-tour. Et puis c'est l'aventure merde, si on prend pas de risques, c'est pas drôle ! Donc un bisou sur chaque joue, et c'est parti mon kiki !

9h30

J'arrive à la gare de Roissy avec une dizaine de minutes de retard. J'ai maintenant un peu moins de 2h pour procéder à mon embarquement. Autours de moi, des centaines de voyageurs de tout pays marchent dans toutes les directions, comme autant de fourmis affairées à leurs tâches. Je suis posément les panneaux d'indication, en re-checkant toutes les 5 minutes le numéro de mon terminal. 2C. Ok, c'est par là. Un escalator, on évite une mamie. C'est bien 2C ? C'est toujours ça. On tourne à droite, un autre escalator. J'arrive devant un grand panneau d'affichage indiquant les vols. C'est quoi déjà mon terminal ? Ok on se détend, et on prend à gauche. Je longe un tapis roulant et j'arrive enfin à mon terminal. 2C. Ok tout va bien.

Je dois maintenant trouver le comptoir de la Saudi Arabia Airline. Les fourmis sont nettement plus nombreuses, et j'altèrne entre du piètinement et une marche en zig-zag pour éviter chariot de bagages, poussettes et familles nombreuses.



J'arrive enfin au comptoir. L'agent est très cordial et me rassure sur la marche à suivre (c'est pas tous les 4 matins que je prend l'avion). Je sors un pull de mon gros sac à dos, sachant que je dois passer la nuit à l'aéroport.



Billets en poche, je dois maintenant me diriger vers la porte d'embarquement. Je vous passe les détails, si ce n'est que je bénis mon passeport biométrique pour m'avoir fait gagner 20 bonnes minutes d'attente en évitant la file pour passeport classique (un peu comme quand vous allez achetez votre PQ au supermarché et qu'au lieu de devoir patiemment attendre que les 6 clients devant vous soient passés, on vous invite à prendre la caisse - de 10 articles, qui est vide. Ô, soulagement !).

11h00

Me voilà maintenant dans l'avion, côté hublot, à admirer la piste de décollage en attendant le départ. En regardant autours de moi, je sens à quel point tout m'est étranger ici : les passagers sont principalement d'origine arabe ou asiatique, les annonces au micro se font en anglais et en arabe et je dois pas mal me concentrer sur mon accent pour essayer de me faire comprendre. On se sent tout petit dans un vaste monde !

13h30


A LA BOUFFE ! Mon dernier repas remonte à plus de 8 heures maintenant et je suis content d'entendre l'annonce de la collation. Je ne m'attendais pas à grand chose et pourtant, ce qu'on me propose est loin d'être mauvais. Poulet au curry avec 2 entrées, un brownie, un verre de jus de pomme et une bouteille d'eau. Saudi Arabia Airlines, tu marques un point.


Le p'tit café au dessus de la Mer Méditerranée, en se faisant bronzer au soleil par la même occasion. Hmm ok, j'ai vu pire.







Une issue de secour à 10 000m d'altitude. Ils ont de l'humour les arabes !



18h30 (GMT +3)


"Qu'Allah nous bénisse..." Le pilote récite une prière après l'atterissage et nous souhaite la bienvenue à Djeddah, en Arabie Saoudite. En passant le poste de contrôle, on reçoit un ticket valable pour un repas dans la salle d'attente. Geste fort appréciable, car il faut dire qu'on va y passer la nuit. Je prend donc mon repas en compagnie de Florence et Haubert, 2 voyageurs français qui partent en vacances au Kenya et en Tanzanie. Un peu de contact humain me fait du bien après ces heures de vol.

Je dois maintenant patienter jusqu'à l'ouverture des portes d'embarquement pour mon second vol, qui a été repoussé à 1h15 du matin.


23h

Pour faire passer le temps, je continue de lire mon guide Lonely Planet. C'est HA-LLU-CI-NANT tout ce qu'il y a à faire aux Philippines ! J'ai beau m'être arrangé pour avoir un emploi du temps réduit, j'ai l'impression qu'il va me falloir des années pour faire ne serait-ce que la moitié de ce qui est proposé (plongée avec masque et tuba ou carrément des bouteilles, randonnées dans les rizières ou sur des volcans, musées, quartiers historiques, plage de sable blanc, noir, rose, doré... avec plus de 7100 îles, il y a de la ressource !)

Vendredi 30 juillet - 1h15 Après une longue attente, l'embarquement est enfin ouvert. Sauf qu'à force d'avoir bougé dans la zone de transit, j'ai fini par perdre le coupon détachable de mon billet d'avion, qui dépassait de ma poche. Dommage, sans ça, je ne peux plus partir pour prendre mon second vol. Pas de panique, je regarde autour de moi pour voir s'il n'est pas tombé par terre lorsque j'ai retiré mon appareil photo de ma poche. J'ai peu d'espoir, vu la réactivité du service de nettoyage qui est au taquet, mais je refais quand même mon parcour en sens inverse pour être sur. En vain... Je me dirige alors vers un guichet pour demander de l'aide à un agent. Celui-ci me prend mon billet (ce qu'il en reste) et après discussion avec ses collègues, m'en réimprime un nouveau. Problème réglé donc. Hormis le fait que je n'ai plus le tampon reçu à l'arrivée à Djeddah, assurant que je viens de Paris et que je ne suis ici qu'en transit.

Plus le temps, l'embarquement a commencé. Je me dirige vers le guichet que je passe sans problème (coup de chance ?). Mais juste avant de prendre les navettes vers le tarmac, des militaires controlent nos billets. Une fois mon tour, le militaire prend mon billet et après observation, me demande - dans un anglais pas très compréhensible - si je viens bien de Paris. Avec toute une file de personnes derrière moi attendant leur tour, j'essaye d'expliquer ma situation aussi clairement et succintement que possible (keep calm !). Par miracle, j'ai gardé mon billet Paris-Djeddah que je sors de ma poche pour lui montrer et faire passer son air dubitatif. Ouf ! Il me rend mes billets et mon passeport et m'invite à prendre la navette. C'est reparti pour un tour !


Le vol dure environ 10 heures. Heureusement, cette fois-ci on peut profiter d'écrans intégrés aux sièges et ainsi avoir accès à un panel de films, musiques, ebook... principalement en arabe. Sinon c'est pas drôle ! Le début du vol est assez dur : on est très à l'étroit, il fait chaud et tout le monde est assez fatigué. Mais finalement, après un repas (malheureusement trop salé), un film et une sieste, les heures de vol ne se font pas trop sentir.

On nous sert un petit déjeuner que je déguste tranquillement au dessus de la mer de Chine (je suis de nouveau côté du hublot, j'avais prévu le truc).


18h (GMT +8)

Me voilà enfin arrivé à Manille ! Je me dirige vers le tapis roulant distribuant les bagages. Pour faire patienter les voyageurs (et pour faire de la pub accessoirement), des écrans diffusent des clips vantant toutes les opportunités que proposent les Philippines. Très beau, très flashy, très attrape-touriste. Une fois mon sac sur le dos, je me dirige vers la sortie pour rejoindre Tito Ramon, un ancien général philippin, ami de mes grands-parents, habitant à Manille.

A peine la porte franchie, des conducteurs de taxi nous hèlent. Un homme vient vers moi pour me proposer son aide, voyant que je suis un peu désorienté. Je lui explique que je dois retrouver un ami et que je cherche les repères ABC. Il me demande si j'ai son numéro de téléphone et me propose de l'appeler. Après le coup de fil, il m'indique le chemin que je m'apprêtais à prendre avant son arrivée et me demande une petite "aide" pour le coup de fil. Surpris par la pratique, j'essaye de me dérober en lui disant que je n'ai pas retiré de pesos, mais il insiste et je finis par lui donner 2€. Un peu honteux de m'être fait avoir, je me dis très clairement qu'on ne m'y reprendra pas ! (mais bon, c'est l'jeu ma pôv' Lucette)

Je retrouve enfin Tito Ramon ("Tito" veut dire oncle en Tagalog. C'est une marque de respect envers les ainés), avec qui je converse par mail depuis quelques semaines. Il m'invite à monter dans son SUV et son chauffeur nous mène au travers du trafic manilais chaotique. Même si de manière générale le trafic est mauvais, à cette heure-ci c'est particulièrement catastrophique et on avance lentement, au touche-touche, pendant plusieurs heures. Sur le chemin, Tito Ramon me montre sa maison dans le quartier militaire et m'offre à manger dans un fast-food local. Je découvre à travers lui toute la portée de l'hospitalité philippine. On reprend ensuite la route et on continue de discuter de choses et d'autres avant d'arriver enfin à l'Ateneo de Manila University. On traverse le campus en voiture pour arriver jusqu'au dortoir, où je peux enfin déposer mes affaires.


(Tito Ramon à gauche, ayant insisté pour que l'hotesse d'accueil soit à côté de lui =P )

Je dépose enfin mes affaires et m'apprête à dormir. Il est presque minuit, je suis achevé après quelques 30 heures de voyage.




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