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Ich bin (nicht noch) ein Berlinner !

Déjà une semaine passée dans mon nouveau pays, ce petit coin de paradis

L'heure d'un bilan s'impose (ou pas, mais c'est ma page, je fais ce que je veux). Bon, alors... Jusqu'à présent, je pourrai résumer ma semaine par "Ich bin franzözisch, ich spreche keine deutsch, es tut mir leit". (Comme je suis sympa, je traduis : je suis française, je ne parle pas allemand, désolée), parce que c'est la phrase que j'ai du dire le plus souvent, assortie d'un joli petit sourire géné et d'un geste de la main vers mes guide de conversations et dictionnaires français-allemand posés sur mon bureau. "Achsoooo, entschuldigung. Was machen Sie hier ?" "Euh...." (Ahhhh, et qu'est ce que vous faites là? "Euuuh" ... Avais-je vraiment besoin de traduire ça ?). Re-situons le contexte : je suis donc en stage d'observation/immersion dans un office du tourisme d'une petite ville d'Allemagne pour 1 mois. Je suis donc constamment au contact du public, et inutile de préciser que les Français sont très très rares parmi ce public. Ce qui est plutôt une bonne chose comme je suis là pour apprendre l'allemand. Et puis de toute façon, je n'y connais rien en tourisme encore moins de la ville moyenâgeuse (au sens propre du terme) de MichelStadt alors quand bien même des compatriotes viendraient me voir, je ne serai pas d'une grande aide. Enfin, passons !


Bien que ça ne soit pas le but premier, j'ai quand même appris certaines choses de l'aspect professionnel et c'est toujours cool et bon à prendre ! Qui sait, si je reste ici toute ma vie... Évidement, je ne suis pas d'une grande aide au bureau parce que 1 -, je ne connais pas ce milieu et 2 -, je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné mais mon allemand est très -trés- approximatif. Mais tout de même, on m'a confié quelques missions et j'ai déjà été désignée responsable de certaines taches (les photocopies, par exemple). Mais j'ai la chance d'être tombée sur des "collègues" très gentilles et très patientes, qui prennent vraiment le temps de m'expliquer, de parler très lentement et avec des gestes, de répéter (oui, on me parle comme à une enfant de 4 ans) et qui font -beaucoup- d'efforts pour déchiffrer mes baragouinages. En règle générale, on arrive toujours à se comprendre sans avoir recours à l'anglais, ou a Google traduction (la page est toujours ouverte au cas où quand même). Ce qui m'emmène au second point de ce premier bilan : l'immersion linguistique. Alors bon, je ne suis pas devenue bilingue hein, faut pas déconner. Par contre, réellement, j'ai progressé, notamment au niveau de la compréhension. Il faut dire que je reviens de très loin aussi. Ben oui, parce que quand tu es livré à toi-même et que tu n'as aucun autre moyen de t'exprimer (on est dans une région plutôt traditionnelle/conservatrice, l'anglais c'est pas trop trop ça, la plupart parlent même toujours en dialecte régional, je vous laisse imaginer...), il faut bien se débrouiller. Mais tout devient une épreuve. Prendre un café, par exemple. "Entschuldigung, machen Sie bitte Koffe... euh... zuruck... euh... Nehmen ? Genehmen ? Euh... Koffee?" "Koffee to go ?" "Ha bah oui, euh, ja, danke" ("Excusez-moi, est-ce que vous faites... euh... Des cafés.. Euh à prendre en retour ? Euh pris ? Café ?" -oui ça doit ressembler à ça a peu près-)


Toute situation, même la plus classique et facile qui soit t'apparaît comme le défi du siècle. Prendre le train. Ou aller à la piscine. Parce que si en plus, vous avez mon sens de l'orientation, pour vous retrouver même dans une petite ville sans savoir demander votre chemin... Voilà voilà, quoi. Mais petit à petit, ça vient (et maintenant, je sais commander du café, ça aide). Et puis j'ai aussi une nouvelle prof particulière d'Allemand, la meilleure que j'ai jamais eu probablement, j'ai nommé Clara, 7 ans. Et oui, à la maison aussi, il faut parler allemand, et c'est d'ailleurs tout aussi formateur puisque c'est vraiment le langage de la vie quotidienne. J'apprends donc beaucoup et probablement mieux ici. Et c'est aussi plus simple, car la maman parle français (c'est une Française d'origine, installée depuis 25 ans en Allemagne), alors ça me donne un peu de répit. Ça n'empêche pas que la vie ici se vit en allemand : la télé, les films.... On a commencé d'ailleurs la Saga Harry Potter... Auf Deutsch !


Et puis au delà de cet aspect linguistique #jedoisdevenirbilinguealafindumois (non.), il y a aussi un aspect culturel super intéressant et enrichissant. Bon, à ce niveau là, je pense qu'il faudra plus d'une semaine pour vraiment pouvoir en retirer quelque chose et "comprendre" ce mode de vie, qui n'est pas si différent d'ici non plus. D'autant plus qu'on vit plutôt "à la française". Je peux quand même évoquer quelques petites choses :

- La bière

- Le KoffeKuche (de l'alcool et de la bouffe, oui, je suis toujours la même personne) Alors oui, je suis bien dans le pays de la bière. Vraiment. Il y en a partout, tout le temps. Ici, les gens peuvent prendre le train avec leur canette de bière. Au repas, c'est quasiment indispensable. Et puis un demi, c'est un demi hein, un vrai demi-litre de bière, pas 25cl. Mais tout de même, on ne trouve pas que ça. Les Allemands boivent par exemple beaucoup de "Apfelschorle", c'est un mélange de jus de pomme et d'eau gazeuse (ils boivent énormément d'eau gazeuse), ou encore (et j'ai oublié le nom, j'en suis toute honteuse) une sorte de cidre, mais sans bulle (auquel on rajoute souvent de l'eau gazeuse, encore). C'est plutôt agréable, par le temps qu'il fait en ce moment, c'est vraiment rafraichissant et j'ai la chance de pouvoir en boire du fait maison donc encore plus apprécié ! Le KoffeKuche c'est tout simplement une tradition allemande qui consiste à manger un gâteau le dimanche après midi. De préférence avec pleinnnn de crème, de beurre, de sucre... Le kouign-amann breton rivalise à peine ! On mange donc souvent ce gâteau accompagné d'un thé ou d'un café.


On peut le prendre soit dans un café, avec un très très large choix de gâteaux, ou chez soi en famille. Il n'y a pas de gâteau particulier (il faut juste que ça soit plein de crème), mais on retrouve bien souvent le gâteau traditionnel allemand : le KäseKuchen. C'est un gâteau fait à base d'une fromage qu'on ne trouve qu'en Allemagne et qui globalement ne sert que pour ce gâteau, ça ressemble un peu au fromage blanc si on veut trouver un équivalent, sur une base de pâte sablée. J'ai goûté celui de "Oma" (la grand-mère de la famille chez qui je vis), et... Bon. Préparez vous simplement à me voir rentrer avec 10 kilos en plus.



Et A part ça, non, tout le monde ne porte pas de birchenstock, par contre, oui, les chaussettes dans les chaussures ouvertes ça se fait pas mal. Les gens sont vraiment très gentils et accueillants, ils sont aussi très patients. On mange très très bien (et très très riche). Et IL FAIT CHAUD. C'est vraiment la canicule ici... Rendez-moi mon temps breton ! Non sérieusement, pour l'instant : tout va bien. Encore 3 semaines de stage avant de partir pour la fac, ça promet d'être intense ! Sur ce, je vous laisse, mon KäseKuchen m'attend patiemment... Ou l'inverse, je sais pas !

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