First week-end out : Pagsanjan's Waterfalls (2/2)
Premier week-end à l'extérieur : les Chutes de Pagsanjan
La première partie est ici.
en bleu, le trajet jusqu'au Lac Taal, en rouge celui vers Pagsanjan
Après une première journée bien remplie et une nuit reposante, on se lève sur les coups des 7 heures pour se préparer. Notre hôte Noli nous prépare un très bon petit-déjeuner avec des oeufs brouillés et des toasts.
A 8 heures, il nous emmène au point d'embarquement pour remonter la rivière en canoë. Les Chutes d'eau de Pagsanjan sont une grande attraction touristique, c'est pourquoi ce commerce est très contrôlé par les politiques locales afin d'éviter des abus. La moitié des panneaux d'information que l'ont peut lire nous demande de reporter à la police ou à la mairie tout prix plus élevé que la normale, frais supplémentaires ou demande particulière. A 1250 php la ballade (25€, une certaine somme ici !), on comprend pourquoi ils tiennent à l'image de leur ville.
Après une préparation avec un matos rudimentaire, on monte à deux ou trois par embarcation. Chacune d'elle est menée par deux passeurs. Elles sont d'abord tractées par un bateau à moteur puis au pied des rapides, ce sont aux passeurs de prendre le relai et de nous faire remonter la rivière jusqu'aux Chutes... à la seule force de leurs bras et jambes. Ces mecs sont des sacrés costauds pour faire ça toute la journée !
Un devant, un derrière pour naviguer. Mais seulement à la pagaie ou en poussant sur les rochers
Des barres de métal permettent de faire passer les canoës au dessus de sections impraticables
On ne se rend pas bien compte mais ces falaises font près d'une centaine de mètres de hauteur. Et avec une paroi relativement lisse, il est est stupéfiant de constater à quel point la végétation est luxuriante malgré tout : par exemple, on peut voir des arbres de plusieurs mètres de haut étendre leurs racines pour rester accrochés... sur une paroi verticale !
Après 1h30 de remontée de rapides, on quitte les canoës pour trouver une étendue d'eau dans laquelle se déversent ces fameuses chutes. A l'aide d'un radeau en bambou tiré par deux hommes, on peut accéder à une petite cavité se situant derrière la cascade. Ce qui signifie qu'il faut bien sûr passer dessous ! Et plus on se rapproche, plus l'excitation monte. Au moment où l'on y arrive, les trombes d'eau qui nous tombent dessus font l'effet de coup de marteau sur la tête. Le casque est donc très précieux à ce moment-là. Mais bien plus de fun que de mal, rassurez-vous, et on s'amuse comme des gamins !
Des courageux agrippent la corde pour essayer de rester le plus longtemps possible sous les chutes. C'est tellement intenable qu'à peine dessous, on en sort très rapidement. Juste histoire de rester en vie.
Le dernier selfie de groupe, pour conclure le périple. Une fois sortis des Chutes, on reprend les canoës pour refaire le même chemin en sens inverse, nettement plus rapidement cette fois-ci.
Fait historico-cinématographique intéressant, c'est sur cette rivière qu'à été tournée une scène du film Apocalypse Now : lorsque le Capitaine Willard arrive au temple du Général Kurtz. On est très certainement passé devant, mais même après avoir revu cette scène, je ne me rappelle pas avoir reconnu ce lieu. Tant pis.
Après notre retour à la base nautique, on rentre chez Noli récupérer nos affaires. La "ballade" nous ayant pris toute la matinée, il est maintenant temps de manger. Noli nous amène donc à un autre restaurant tout aussi délicieux que le premier et on partage le repas avec Amélie, une allemande trentenaire qui fait le tour du monde et qui s'arrête à son tour à l'auberge (on aurait bien aimé inviter Noli à manger avec nous mais il avait disparu à ce moment-là). Après s'être bien rempli le ventre, certains restent sur la route pour découvrir d'autres lieux intéressants malgré la pluie alors que les autres - dont moi - nous dirigeons vers la gare routière pour rentrer à Manille. On termine ainsi le voyage avec un p'tit somme bien mérité dans le bus.
crédit photos : Damien Brodu, Geoffrey Terrisse
