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Do it yourself : apprends une langue étrangère

Hello tout le monde, après une petite pause germanique et un retour en France de quelques jours (j'ai bien dit France, pas Bretagne, notez la différence), je suis de retour pour de bon en Allemagne. Je suis donc cette fois-ci à Bamberg, bien installée dans ma nouvelle résidence universitaire, et ce, pour 6 mois ! Revenir ici, après un break bien mérité avec la langue de Goethe, ça a aussi été le retour de toutes les galères quand tu vis dans un pays ou tu maitrises assez mal la langue. J'ai donc repensé à toutes les petites astuces que j'avais trouvées pendant mon premier séjour pour optimiser mon apprentissage, et comme je suis gentille, j'ai voulu les partager avec vous !


NB1 : cet article n'est pas réservé aux 12 % de très très courageux élèves qui ont choisi allemand a l'école, j'ai essayé de généraliser au maximum. NB2 : Ce sont les petits trucs qui ont marché pour moi, du niveau d'ou je suis partie et avec les moyens à ma disposition. Je ne suis pas devenue bilingue en un mois, c'est pas miraculeux non plus (Dommage, d'ailleurs, ça m'aurait donné un genre de statut de déesse... Tant pis) On apprend à parler /inscrivez ici la langue de votre choix/ ? C'est parti !


1- Oubliez tout ce que vous savez

Oui, comme lui.

Bon, alors non, je ne vous conseille pas d'oublier ce que vous avez pu apprendre en cours, ou par vous même. Ça serait même assez bête. Je parle ici d'oublier : comment fonctionne notre langue. Adjectifs épithètes, COD, COI, suffixes et radicaux... Pour un peu que vous sachiez encore à quoi cela correspond, jetez tout. Tout simplement parce que les autres langues : NE FONCTIONNENT PAS COMME LE FRANCAIS. *Bah oui t'as cru quoi ? Non mais rigolez, c'est pas si simple que ça...* En allemand, par exemple. Les phrases suivent une construction très particulière, presque mathématique, qui n'a strictement rien à voir avec le français ou même l'anglais. Et c'est là la plus grande difficulté, je pense (enfin, l'une des grandes difficultés, dans le cas précis de l'allemand...). Par exemple, si je vous dis : "Des frites et du pâté ai à midi, je mangé". Ça n'a aucun sens, n'est ce pas ? Et pas seulement parce que les frites au pâté ça doit être extrêmement écoeurant. C'est simplement comme ça qu'on le dirait en allemand. Du coup à l'inverse, si je dis "Ich habe gegessen am mittag pommes und pâté", l'allemand va comprendre, mais va probablement me prendre pour une analphabète, en plus de quelqu'un au taux de cholestérol probablement très élevé et sans aucun raffinement culinaire. BREF, je m'égare. L'idée à retenir ici, c'est donc qu'il faut APPRENDRE A PENSER d'une façon différente de la nôtre... C'est valable pour les conjugaisons, mais aussi tout ce qui concerne les articles, pronoms définis/indéfinis et tutti quanti. Une fois ce "blocage" dépassé, bien sûr vous ne maîtriserez pas forcément la langue de façon littéraire, mais c'est une grande étape de franchie.


2- Lisez... Le dictionnaire En plus d'apprendre des mots rigolos, vous allez faire le plein de mots de vocabulaires qui pourront potentiellement un jour vous servir. Vous absorberez comme ça inconsciemment une masse assez conséquente de mots, certains que vous retiendrez et saurez utiliser de suite, d'autres qui resteront "en stand by", mais qui vous reviendrons lors d'une conversation, dans un film, un livre... En gros, votre cerveau pré-enregistre déjà les mots et comme ça lorsque vous les retrouvez en vrai, les retenir et les assimiler pour de bon devient beaucoup plus facile.


"Et alors le dernier mot, c'est Z... Oops"


PS : si vous choisissez de lire les Larousse ou hachette COMPLETS, comme vous voulez hein, mais je vous conseille plutôt les petits dictionnaires de poches avec les essentiels du type "le petit routard de la conversation" (oui). Vous y trouverez les mots les plus courants et souvent plusieurs expressions de tous les jours. Après si vous pensez avoir absolument besoin d'utiliser le mot "Molester" tous les jours...


3- ... et un peu tout ce que vous voyez Du genre, les panneaux de signalisation, d'indications quelconques, les affiches, les prospectus... Ça parait tout bête, mais en général, on peut facilement en deviner la signification, et comme les mots reviennent assez souvent, on les retient plutôt bien ! Et ça peut aussi vous aider pour la grammaire, les tournures de phrases ou des expressions. Par exemple, en lisant tous les jours le panonceau défilant "Zuck von Eberbach nach Franckurt" du train que je prenais tous les jours, j'ai intégré les conjonctions de destination "de... Vers...". Mine de rien, ça sert (en dehors de prendre le train, je veux dire). Bon en fait j'aurai pu aussi résumer le conseil par soyez curieux, mais au niveau de la réfléxion qui précède cet article, vous auriez été moins impressionnés.


4 – mais ou est donc ornicar ?

Ou : les moyens mnémotechniques. Plus vous entendrez parler, plus vous intégrerez du nouveau vocabulaire, et les règles de grammaire, etc. Mais en si peu de temps, une telle masse de nouvelles choses à apprendre, à comprendre et à retenir ça peut faire beaucoup. Des petits moyens mnémotechniques pour vous aider à condenser tout ça devient vite essentiel. Vous pouvez par exemple faire des comparatifs avec l'anglais, le français ou n'importe quelle autre langue que vous maitriser, repenser à des expressions dans vos films favoris ("Du bist ein zauberer, Harry"), des petites phrases comme celle du titre de cette partie pour les conjguaisons ou les conjonctions ou les déclinaisons ou que sais-je. Pour le vocabulaire, au lieu de retenir une bonne centaine de mot, ne retenez par exemple qu'un mot de la "famille". En français, le verbe "s'habiller" viens de "habits". Il se décline ensuite en "se déshabiller" "se rhabiller", etc. Il suffirait donc de retenir le mot "habit", éventuellement la forme verbale à l'infinitif, puis les particules "" et "re", que l'on réutilise dans beaucoup d'autres verbes (la preuve, "utiliser", je suis un génie). Vous faites l'économie de 3 mots à retenir, et en plus, vous avez en poche un moyen pour former par vous-même des verbes que vous ne connaissez pas encore. Ça marche en français, ça marche aussi dans les autres langues, la plupart du temps du moins. En étant au contact de la langue de façon constante, vous mettrez en place vos propres moyens mnémotechniques de façon un peu automatiques. Essayez de les noter dans un petit carnet, pour ne pas les oublier, ça peut toujours servir.


5- Notez C'est ce que je vous disais juste au-dessus. Ayez un petit carnet sur vous qui vous permet de noter des nouveaux mots que vous apprenez des expressions ou encore ces petits moyens mnémotechniques. À la fin de la journée, relisez ce que vous avez noté, ça vous reviendra naturellement et vous le retiendrez facilement. 6 – Immersion culturelle : vive les livres et le cinéma


Et la musique !

Je vous dis ça, moi, je suis allée voir les minions au cinéma, alors bon, l'immersion culturelle c'est pas trop ça, mais le point n'est pas là. (<- il est là, ahahaha, hum.) C'est encore un moyen tout bête pour vous plonger dans votre nouvelle langue, la télé, le cinéma, les livres... Pour les livres je dois bien avouer que ça peut quand même être assez compliqué (perso j'ai opté pour les livres pour enfants), mais la télévision, le cinéma ou les séries : grâce aux images, vous pourrez facilement comprendre le sujet, et au fur et à mesure que votre oreille s'habitue, vous identifierez de mieux en mieux les mots et vous serez à même de les traduire par vous-même. C'est merveilleux. Sinon, vous pouvez aussi regarder dans la langue de votre pays d'accueil des séries ou des films que vous connaissez bien (voire par cœur). Comme vous connaissez déjà bien l'histoire, vous pouvez vous concentrer pleinement sur les dialogues. Bon, après rien ne vaut la VO hein, alors je vous conseille quand même grandement de regarder des œuvres "locales". Le conseil bonus de Nanou : les sous-titres. Ça aide beaucoup au début, quand on a l'impression d'entendre que du baragouinage.


7 – Osez !

On ne le dira jamais assez, ce qui fait progresser, c'est de s'entraîner. C'est ce qu'on reproche d'ailleurs bien souvent au système d'apprentissage des langues en France, on ne pratique pas assez. Sur place, les gens comprennent assez vite que vous tes étrangers, et croyez le ou non : ils ne vous jugent pas. Alors ne vous /pétrifiez/ pas à la moindre petite faute de conjugaison, ou pour une erreur de vocabulaire, allez jusqu'au bout de votre idée, si votre interlocuteur n'a vraiment rien compris, il vous le dira (ou vous le fera comprendre tout du moins). Parlez, n'hésitez pas à demander de l'aide pour du vocabulaire par exemple, le reste viendra tout seul. Et vous pouvez aussi bien évidemment demander à ce qu'on vous corrige si vous faites des erreurs un peu trop fréquentes. Si vous ne tombez pas sur des sadiques qui s'amusent à vous voir galérer, ça devrait rouler tout seul ! Bon, après voila, si vous avez un bon bouquin de conjugaison, ne le laissez pas non plus de coté. D'ailleurs malgré tout ça, je vais quand même suivre pendant trois semaines une formation "intensive" d'allemand proposée par le programme Erasmus +, au sein de la faculté. Et c'est plutôt une bonne nouvelle, ça devrait me permettre de combiner mes progrès en expression, avec une meilleure maitrise de la grammaire. Je vous en dirai des nouvelles. En attendant, je vis à fond l'immersion culturelle et je vais boire une bière ! Tschussi les amis




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