top of page

Parlez-vous le français ?

Parler une nouvelle langue est une partie essentielle de l’expérience à l’étranger.


Pour partir en Australie, il fallait déjà prouver ses capacités linguistiques en passant le TOEFL. C’est ainsi avec un score de 108/120 au Internet Based Test que j’obtenais ma place à James Cook University.


J’ai toujours été à l’aise avec les langues étrangères, j’ai toujours aimé ça, et j’ai toujours été considérée comme “douée” en anglais et en espagnol par le système scolaire français.

Oui mais… Attendez d’arriver au milieu d’un melting-pot d’anglophones, dont certains ont des accents carrément absurdes (mais très mignons), et vous verrez que vous n’êtes pas si bons que vous le pensiez ;)

C’était pourtant loin d’être mon premier voyage ! Après avoir pratiqué l’anglais à Londres, à NYC, à Stockholm, à Copenhague, en Ecosse… je partais plutôt sereine en Australie. Et pourtant, les premiers jours ont été difficiles. En effet, je ne trouvais pas mes mots, je faisais des fautes ridicules dont je n’avais pas l’habitude, j’étais excessivement frustrée de ne pas comprendre tout ce qu’on me disait et de ne pas réussir à exprimer tout ce que je pensais… Ainsi, je remettais en question mon niveau en anglais et pensais m’être illusionnée jusqu’alors.

Pourtant, étonnamment, mes nouveaux amis anglophones étaient tout de même impressionnés par mes capacités linguistiques (ce que j’avais du mal à considérer vu les absurdités qui sortaient de ma bouche).

C’est là que vous découvrez qu’en fait, pour eux, ce n’est pas une chance d’avoir pour langue maternelle la première langue mondiale. Ils vous jalousent, vous envient, vous admirent, vous qui savez parler plusieurs langues. Ainsi, ils sont très indulgents, tolérants, et prêts à vous aider (enfin pas tous tous, mais la plupart ;)).

Après 2 mois ici, je sens une réelle différence. J’arrive à jongler entre les différents accents, je comprends tout ce qui m’est dit, je me fais comprendre, je parle plus vite, sans hésitation, plus spontanément

Le secret ? La persévérance et la confiance en soi.


Il est facile de se décourager en arrivant. Mais surtout : ne perdez pas espoir. Laissez-vous du temps pour vous adapter et trouver vos repères. Prenez toutes les occasions possibles pour parler anglais : ne vous isolez pas avec des francophones, parlez anglais avec vos amis français en présence d’anglophones (parce qu’ils trouvent ça très énervant de ne pas vous comprendre), regardez vos films en anglais, prenez vos notes de cours en anglais…


Maintenant, il m’arrive de penser en anglais, de rêver en anglais, de m’exprimer spontanément en anglais auprès de mes proches français, par habitude. La plupart du temps, je ne remarque pas de suite que je suis en train de regarder un film ou de lire un article en anglais, tellement cela est devenu un réflexe, une habitude, et non plus quelque chose d’occasionnel.

Cela ne veut pas dire qu’il ne m’arrive jamais d’être “lost in translation”, au contraire, cela arrive souvent. Parfois, je n’arrive pas à me faire comprendre, je ne trouve pas un mot de vocabulaire, je ne comprends pas un accent… ou l’anglais ne fonctionne juste pas dans mon cerveau ce jour-là, car oui, il y a des jours avec et des jours sans.

En revanche, si mes capacités linguistiques se sont nettement améliorées, ce qui reste difficile à gérer sont les différences culturelles. Par cela, j’entends : le sens de l’humour, le ton, les connotations… Il m’arrive souvent de prendre trop littéralement ce qu’on me dit, de ne pas discerner la touche humoristique, ou d’employer un mot qui a une connotation clairement négative. C’est finalement ces différences culturelles, qui varient en fonction des nationalités (je vous laisse imaginer les discussions au sein d’une résidence internationale…), qui posent des problèmes de communication.


Laissez-moi vous donner des exemples : en français, le mot “gay” n’est pas particulièrement connoté comme irrespectueux ou homophobe, pourtant en disant “He’s gay”, j’ai réussi à choquer 2 sud-africains. Et pourtant, ce ne sont pas ceux qui ont l’humour le moins noir… (C'est bon, vous l'avez ??).

En français, “bâtard” est une insulte. En anglais “bastard” est une marque d’affection.

En français, on ne se permettrait jamais de dire “bitch” (ou son équivalent en français) en parlant d’une fille, sauf si c’est clairement pour l’insulter. En anglais, chez les jeunes, c’est comme dire “meuf”. Si bien que mes copines disent “I’m a selfish bitch, hey!”. Euh ouais, ok, si tu veux.

Enfin rassurez-vous, vous pourrez toujours parler français. Car même s’ils ne vous comprendront pas, ils vous trouveront absolument adorable et excessivement séduisant(e). Le français garde sa réputation à l’international : c’est la langue de l’amour et l’accent le plus sexy. On ne va pas s’en plaindre, si ? ;)

Bref, si parfois vous vous sentez en situation de faiblesse par manque de compréhension, gardez en tête que votre capacité à parler plusieurs langues est une force. S'ils vous soulent avec leurs accents américains, australiens ou sud-africains, rappelez-vous qu'au moins vous comprenez à peu près ce qu'ils disent. Puis parlez français et vous verrez la crispation et l'énervement se dessiner sur leurs visages. Parce que eux, ils comprendront rien du tout. Et c'est quand même plaisant de prendre sa revanche, il faut avouer. Une amie française à nos copains anglophones qui nous regardaient avec des grands yeux quand on parlait la langue de Molière : "Who's the weak one now, bitch?". Douce poésie <3

Mots-clés
Pas encore de mots-clés.
Articles récents
Archive
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page