Estar del otro lado: Holi Run 2015

**être de l'autre côté: Holi Run 2015**

C’était dimanche 18 Octobre, au nord de Madrid, c’était une longue journée (se lever à 6h50 un dimanche, non non, pas dans mes habitudes), c’était coloré, c’était la HoliRun.

Oui mais qu’est-ce que c’est me direz vous?

La HoliRun c’est une course de 5km ou les maîtres-mots sont : s’amuser, danser, rigoler… En fait, tout sauf courir de manière sérieuse. Les 5km sont composés de plusieurs arches correspondant à une couleur: orange, bleu, vert, rose. Cette année, ils étaient 20000 à participer à l’évènement et c’était franchement impressionnant de participer à un évènement de cette envergure de « l’autre côté ».

De l’autre côté car je n’étais pas coureuse mais bénévole. Oui, une petite française bénévole dans un aussi gros évènement ce n’est pas courant. Ca m’a d’ailleurs pas mal surprise d’être sélectionnée pour y participer sachant que j’avais envoyé mon dossier en me disant « allez, on tente, ça peut être sympa mais bon, j’y crois pas trop, je suis française ». Je dis ça car, déjà, gérer une équipe de bénévoles n’est pas chose simple, mais gérer une petite française encore moins… Je devais donc être présente le vendredi pour les dossards et le dimanche pour la course.

Le vendredi : je rejoignais ravie une amie et nous nous rendions au point de rendez-vous pour la remise des dossards. La matinée commençait plutôt bien, mais ça s’est rapidement gâté. Plutôt bien commencée car, à l’explication des « règles » nous avions tout compris, l’équipe de bénévole présente était adorable. Rapidement gâtée car, même si, non je ne m’attendais pas à rien faire et à rester assise sur ma chaise, 5 heures à courir partout pour aller chercher les tee-shirts à la bonne taille, remplir les sacs de cadeaux, c’est long. C’est long surtout quand c’est sans aucune pause et que les gens du STAFF ne sont pas forcément des plus agréables avec toi. C’est long aussi quand tu te fais gronder (oui oui comme les enfants) pour une chose dont tu n’es pas responsable et que tu ne reçois aucune excuse en retour. C’était donc plutôt déçues et épuisées que l’on ressortait de ces 5 heures de bénévolat, en se disant « dans quoi est-ce que l’on s’est embarquées ? ».

Le dimanche: Après un jour de repos, j’apprenais que Sarah était malade et ne se rendrait pas le lendemain à la course. Mon expérience du vendredi plutôt chaotique, les prévisions météorologiques catastrophiques, le temps pour se rendre à la course (1h30 de mon appartement en métro) et l’absence de Sarah me donnait clairement envie de rester au lit. Mais, à la sonnerie de mon réveil et après une nuit plutôt courte, je me suis levée et qu’est-ce que j’ai bien fait !!!! C’était une journée géniale. J’ai rencontré beaucoup d’espagnols adorables qui m’ont pris sous leurs ailes, j’ai découvert que même si je ne comprenais pas toutes les consignes, le bruit m'empêchait clairement de les comprendre. Je me suis amusée (un truc de fou), et à l’opposé de vendredi, j’ai rencontré des membres du STAFF adorables. La cerise sur le gâteau c’était le concert (de fou, oui oui, encore de fou) avec un DJ génial. Alors oui c’était une journée fatigante, oui 6H50 c’est tôt; mais j’ai parlé espagnol toute la journée, je me suis amusée, je n'ai rien payé (encore mieux), et je suis rentrée de cette journée des souvenirs et des images inoubliables en tête.