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Make the time stop

Ouhla. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je me revois arriver dans le land Down Under, faire la O’Week, être un peu perdue à mes premiers cours… Puis j’ai cligné des yeux, et BIM, on était déjà Week 12.


[A savoir : un semestre en Australie est fait de : 1 O’Week + 13 semaines de cours + 1 semaine de vacances + 1 semaine de révisions + 2 semaines d’examen, soit 18 semaines.]

Cela veut dire que ça fait plus de 13 semaines (presque 14, en fait) que mon avion (qui aurait pu se crasher, rappelez-vous) a atterri.

Pour l’occasion, la International Team nous a conviés à une “Returning Home Session”. Pendant 30 minutes, ils nous ont donné des conseils sur la façon d’appréhender notre retour à la maison.

Je dois avouer que c’est un peu à reculons que je me suis rendue dans cet amphi. L’envie de nier la réalité et ignorer cette étape “retour à la maison” - qui s’approche pourtant à grands pas - était très forte.


Ils nous ont parlé des examens, des formalités administratives (fermer son compte bancaire australien, résilier sa ligne téléphonique, faire son état des lieux…), des détails logistiques (vendre son mobilier, ses livres des cours…), des évènements de fin de semestre (bal, cérémonie de diplomation…). Nous avons également eu une présentation par le Pôle Carrière de JCU sur la manière dont on pouvait valoriser cette expérience auprès d’employeurs (top !).


Mais il ont surtout évoqué le reverse culture shock. Je parlais des différentes phases émotionnelles qu’on subit quand il s’agit de s’adapter à un nouveau pays… et bien le même phénomène arrive dans l’autre sens, quand il faut retourner à sa réalité.

Pourquoi est-ce qu’on peut se sentir triste de rentrer chez soi…?

  • quitter ses nouveaux amis

  • quitter un pays qu’on a appris à aimer

  • retourner à une routine moins exotique

  • retourner à ses responsabilités…

En rentrant, vous vous rendrez compte que la vie aura continué pour les autres aussi, le temps ne se sera pas arrêté, donc les choses auront changé. Non, vous ne retrouverez pas votre vie toute propre (ou non, ça dépend des gens) comme avant, comme si rien ne s’était passé.

En rentrant, vous aurez à vous réinsérer, à nouveau.

Mais vous aurez beau retourner peu à peu à votre routine, rien ne sera vraiment comme avant. Vous avez grandi à l’autre bout du monde, et votre maturité ne s’envolera pas dès que vous reposerez le pied à Roissy Charles de Gaulle ! Tant mieux, non ?

En somme : rentrer chez soi ne veut pas dire revenir sur ses pas.

Quelques conseils pour survivre au reverse culture shock :

  • Rappelez-vous des stratégies d’adaptation que vous aviez mises en place en arrivant, et réutilisez-les pour vous réadapter à votre chez-vous

  • Attendez-vous à connaître des hauts et des bas, comme en arrivant à l’étranger

  • Essayez de ne pas bombarder vos proches de photos, vidéos et anecdotes de votre expérience (je sais, c’est dur, mais ils vont vite avoir envie de vous jeter par la fenêtre)

  • Evitez de subir le complexe de supériorité. Ce n’est pas parce que vous avez vu des bouts de la terre, que vous avez su vous adapter à un tout autre environnement et que vous revenez avec un super niveau linguistique que ceux qui sont restés en France sont nuls, débiles et fermés d’esprit

  • Soyez flexible et ouvert d’esprit, comme vous avez dû l’être pendant votre expérience

  • Soyez patient avec vous-même et les autres. Cela prend parfois du temps de réapprendre à vivre ensemble !

  • Appréciez le bonheur d’avoir 2 maisons, 2 familles…

  • Mesurez la chance d’avoir vécu cette expérience, au lieu de vous plaindre et ressasser la frustration de ne plus y être ;)

  • Faîtes en sorte d’être heureux, essayez au moins, ne restez pas cloîtré chez vous. Faîtes les choses qui vous rendaient heureux avant de partir, par exemple…?

La Week 12, c’est un peu la semaine des bilans. On dresse des listes :

  • ce qu’il nous reste à faire

  • ce qu’on a fait

  • ce qu’on avait prévu de faire, qu’on a pas eu le temps de faire, mais qu’on doit faire…

La Week 12, c’est aussi un peu la semaine des souvenirs :

  • “Tu te rappelles la soirée où…?”

  • “Je me souviens de la première chose que tu m’as dite quand on s’est rencontrés…”

  • “Quand t’es arrivé je te détestais. Mais en fait t’es sympa. Enfin heureusement, vu que j’ai passé les 2 derniers mois avec toi”

  • “T’as bien changé quand même en 3 mois ! J’espère que t’as pas oublié qu’en arrivant tu avais dit que…”

La Week 12, en fait, est partagée entre la nostalgie, l’envie de profiter encore plus, la préparation du départ, et la noyade sous tous les examens et assignments.

Bon, en vrai je suis de mauvaise foi. Quand j’ai dit “J’ai cligné des yeux, et BIM, on était déjà Week 12”… J’avoue, j’ai un peu menti.

Vous connaissez ce sentiment ? Vous avez l’impression que le temps est passé super vite, et en fait quand vous vous retournez et que vous repensez à tooooouuuuut ce que vous avez eu le temps de faire, vous vous dîtes “Ha mais si en fait, ça fait bien 3 mois que je suis ici !”.

Voilà, c’est un peu l’idée. J’ai eu le temps de faire un nombre incalculable de choses, de me construire un nombre infini de souvenirs, de me faire une palanquée d’amis, de voir des tonnes de paysage incroyables, d’apprendre des milliards de choses… et de comprendre et grandir comme jamais, aussi.


Alors oui, ça passe vite. Oui, on aimerait toujours que ça dure plus longtemps. Mais si l’expérience n’avait pas de date de péremption, est-ce qu’elle aurait la même saveur…?


Finalement, je l’aime moi, ce goût de l’opportunité courte et unique. C’est celui-là qui nous fait prendre des risques, qui nous fait oser.

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