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Le ras-le-bol

Alors que la semaine dernière je vous racontais que la Week 12 était celle de la nostalgie et de la peur de partir, je peux maintenant aisément vous dire que la Week 13 est celle du ras-le-bol.


Oui, y’en a marre. Après 15 semaines à vivre ensemble 24h/24 7j/7, on ne se supporte plus.


Marre de retrouver de la vaisselle sale partout dans la cuisine.

Marre de voir le bazar s’accumuler dans les parties communes.

Marre d’avoir pleins de fourmis sur le plan de travail parce que personne ne nettoie après avoir cuisiné.

Marre de se faire voler de la bouffe dans son placard.

Marre de ne pas trouver de couverts propres quand on veut manger.

Marre de passer derrière tout le monde pour ranger.

Marre de l’accent et la voix sur-aiguë de la bogan (= le beauf australien. Mais c’est pas une insulte, ils se définissent eux-mêmes comme ça) de la résidence.

Marre d’entendre sa voisine crier dès 8h du matin sous les fenêtres.

Marre de l’écouter se plaindre.


Je trouvais ça important de vous faire partager ce moment, car c’est aussi ça la vie en résidence universitaire. Non, c’est pas tout rose. Et autant s’y préparer, parce que quand ça arrive, ça ne vous ménage pas !


J’ai supporté beaucoup. 15 semaines de vie en collectivité, c’est un record pour moi, habituée à vivre seule et tranquille. Finalement, cette semaine est celle où l’on se dit “C’était bien, hein, c’était vraiment génial. Mais 4 mois c’est assez.Toutes les bonnes choses ont une fin, et on comprend pourquoi !


15 semaines à vivre ensemble constamment et on ne se supporte plus. Mais après 15 semaines à vivre ensemble, on ne se comprend plus, aussi.


Pourquoi est-ce qu’il ne fait pas comme d’habitude ? Il me fuit ? Il ne m’aime plus ?

Pourquoi est-ce qu’elle ne s’est pas excusée ? Elle m’a zappée, ça y est ?

Pourquoi est-ce qu’ils ne m’ont pas invitée ? Je me sens trahie.

Pourquoi est-ce qu’ils ne font pas comme c’était prévu ? Tout tombe à l’eau.

Pourquoi est-il si puérile ? C'est affligeant.

Pourquoi est-ce qu’ils font ce choix-là ? C’est pas celui que je ferais. Je comprends pas. C’est nul.


Viennent s’ajouter à la barrière de la langue et aux différences culturelles la fatigue de fin de semestre, le stress des examens… Un cocktail explosif qui en ferait pâlir plus d’un.


On s’aime trop, on se connaît trop, on ne fait plus l’effort… Alors on se blesse, on se vexe, on se déchire.


Vite, finissons-en avant d’entacher les beaux souvenirs !! (Ai-je vraiment dit “Vite, finissons-en”…?)


Zen, soyons zen. Du sang froid dans les veines.

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