Les Américains, les cours et les copains
La fin des cours est dans quelques semaines et je me suis rendu compte que je n’avais pas abordé ce point ô combien important que sont : les cours. (parce que oui bon, on est un peu là pour ça aussi). Le système scolaire américain est bien bien différent que celui du pays de François le Français. Tous comme mes collègues, j’ai 12 crédits à avoir, n'étant pas douée en maths, je pointais le bout de mon nez en Arkansas avec seulement 11 crédits (Oui, j’ai fait L et j’ai opté pour le cinéma au lieu des maths et alors ?!).
Le bureau study abroad m’orienta alors à mon plus grand désespoir vers une classe de langue – étant donné qu’aucune classe de journalisme n’était équivalente à 1 crédit -. Lors de ma rencontre avec le chef du département de journalisme, je lui fis part de mon désarroi, mais John – yes on est intime – me proposa l’offre du siècle.
Au final, je me retrouve avec : Média et Société, où nous parlons du Watergate, des journaux pendant la ségrégation et où la prof me met des bonnes notes quand je la fais rire – true story -.
Journalisme audiovisuel, où nous réalisons des reportages et produisons ainsi que présentons nos propres émissions télévisées (et on est que 8 en cours). Aujourd'hui j'ai présenté comme une grande un segment qui sera présent dans le JT.
Réalisation audiovisuelle, où l’on réalise plusieurs cours métrages et clip vidéo. Autrement dit, j’adore totalement mes cours.
Mais me direz-vous, où est l’offre du siècle ? Et bien voilà, en plus de « tout » ça, je travaille tous les jours à la télévision locale qui se situe dans l’enceinte de l’université. Et je suis notée par les élèves de la chaîne ! Chaque jour, j’ai une histoire à écrire, une petite vidéo à réaliser de temps à autre et je fais partie du staff pendant le JT.
Le comportement des Américains pendant les cours est … différent. Ici, tout le monde arrive en retard et ce n'est pas un soucis, certains petit-déjeunent pendant que le prof parle, d’autres avalent bruyamment leur soda XXL. Certains font l’exploit d’arriver en pyjama et d’autres tricotent en plein cours (non je déconne même pas). La relation élèves/professeur est aussi différente. Mon prof de journalisme me raconte la construction de sa maison à Dallas, celui de cinéma commente nos Facebook et celle de médias discute avec nous comme si nous étions des confrères.
Niveau copain, cela est différent. Être amie avec un(e) Américain(e) est quasi-mission impossible. Il est assez simple de se faire des connaissances, dans le pays de Barack les gens ont vraiment le contact facile, néanmoins, vous ne pourrez pas l’appeler « ami ». Pourtant, lors de leur rencontre, ils vous promettent mondes et merveilles, mais très souvent vous ne verez pas beaucoup du monde et encore moins de merveilles. Je reste donc très septique quant aux américains même après trois mois sur leur territoire. Avec la télévision, je me suis quand même fait quelques « connaissances » qui n’hésitent pas à m’offrir un ride, me proposer des sorties en Bar ou à m’emmener en haut d’une montagne et il faut le dire, on se paye parfois de franches rigolades pendant le JT.
Je passe majoritairement mon temps et mes vendredis soirs, samedis et dimanches avec mes copains internationaux. Une véritable auberge espagnole : Brésiliens, Françaises, Belges, Colombien, Argentins, Bolivienne, Turc, Chinois et une Japonaise. Et plus la fin du semestre s'approche, plus je réalise qu'ils vont me manquer.
Vous allez me manquer autant que les crêpes, les galettes et le fromage de chèvre réunis.
